Aujourd’hui est un grand jour car je vais participer pour la première fois à un Grand Prix de Formule 1 en tant que photographe ! 

Je me lève donc aux aurores, pour attraper mon TGV, m’emmenant à l’aéroport Charles de Gaulle. La correspondance est longue, environ 3 heures, donc peu de stress pour enregistrer les bagages et passer les contrôles.

Arrivé dans le lounge de mon terminal aux environs de 10h00, je suis cependant un peu inquiet : une inondation importante touche le circuit et toute la région d’Emilie-Romagne.
Nous échangeons beaucoup d’informations dans le groupe WhatsApp de l’agence et nous attendons toujours une communication officielle de la part… des officiels… ! Aucun communiqué officiel n’arrivera avant 13h00.

13h00, justement : c’est l’heure à laquelle mon vol est prévu ! Je sais déjà que je vais avoir un énorme coup de stress à l’embarquement, des doutes, etc…
Environ une heure avant l’embarquement prévu à bord de l’A320 nous transportant jusqu’à Bologne, un retard de 15 minutes est annoncé. Pour une fois, cela me soulage !

12h25, j’arrive à la porte F53. Nouveau retard de l’avion prévu. Embarquement à 12h50 pour un décollage vers 13h20.

Mon groupe WhatsApp s’affole. Il est 13h00 et toujours aucune communication. Je monte dans l’avion et m’assois sur mon siège. Je vois du personnel du team Alpine F1 entrer dans l’avion. Tous discutent beaucoup. 

Il est 13h10, certains membres de l’équipe Alpine vont voir le personnel de bord pour savoir s’ils peuvent débarquer, mais attendent la fin de l’embarquement, en espérant avoir des informations officielles de la part de la F1 entre temps.
La pression monte d’un coup. J’ai désormais 5 minutes pour prendre la décision de rester dans l’avion, ou de prendre le risque de débarquer aussi, sans informations des instances dirigeantes, et de risquer de louper le Grand Prix, si celui-ci n’est pas annulé !

13h14, le pilote de F2 Victor Martins entre dans l’avion, dans le même état que nous tous. Tout le monde est scotché à son téléphone en attente d’informations. J’échange deux mots avec lui, que je connais de son époque en Formule Renault, pour glaner quelques informations.

13h16 le communiqué arrive enfin ! La course est annulée ! L’embarquement est terminé et nous quittons ainsi l’avion : 6 membres de l’équipe Alpine, deux pilotes de F2 et moi, mettant encore un peu plus de retard à tous les autres passagers du vol… [vraiment désolé]

Le temps de retirer nos bagages enregistrés de l’avion, que je récupère environ 1 heure plus tard, j’échange un peu avec Victor et les membres d’Alpine. Nous avons évité un aller/retour inutile et difficile.

Retour à la maison

Evidemment, mon court périple n’est rien comparé au malheureux désastre sur place. J’en suis bien conscient, mais je suis triste, déçu, abattu d’avoir ainsi raté mon premier Grand Prix de Formule 1. C’est mon rêve d’enfant, cet événement que j’attends depuis 37 ans, qui vient de disparaître à ce moment précis. 
Evidemment, il y aura peut-être d’autres occasions, évidemment, ce n’est pas si grave ! Mais c’est douloureux !

Je prends en vitesse une place dans le TGV du retour. Je rentre finalement chez moi vers 18 heures, après une journée longue et inutile.

Comment conclure ce non-événement ? Je n’en ai pas la moindre idée ! J’espère simplement avoir une autre opportunité comme celle-ci prochainement. Pouvoir prendre en photo au moins une fois ce championnat qui me fait tant rêver et tout faire pour vous transmettre mes meilleures images, vous transmettre un petit bout de mon amour pour le sport automobile…

Photo d’illustration by Joshua Deckard from Burst

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